Eglise Saint-Nicolas
Citée dès 1521 comme lieu de prière et de culte, l'église Saint-Nicolas de Stembert s'est édifiée au travers du temps, s'agrandissant et modifiée au fil du temps. Une église lumineuse, riche d'un patrimoine mobilier issu du bassin verviétois.
Ses origines
Il est difficile de fixer une date pour la construction de l'église car elle eut pour origine une chapelle que l'on dédia à Sainte-Barbe.
En 1571, des « protestants hollandais » tentèrent d'attaquer Verviers. Mais, n'ayant pas réussi leur expédition, ils se replièrent sur un village voisin : Stembert. Ils forcèrent les portes de la chapelle et la pillèrent, détruisant les autels et brisant les statues des saints.
La population, en constante augmentation, devait se rendre à l'église paroissiale (église primaire Saint-Remacle, place du Marché), pour les baptêmes, les mariages, les enterrements. Les chemins étaient rocailleux et Stembert, difficile d'accès, est situé sur une colline. Les habitants demandaient à ce que la chapelle existante devienne église paroissiale.
La chapelle, déjà citée en 1521, fut finalement érigée en église paroissiale, le 2 octobre 1591, par une ordonnance du Prince-Evêque de Liège, Ernst de Bavière. Cette nouvelle entité comprenait Stembert avec les Surdents (y compris la grotte de la Chantoire), et Heusy avec Mangombroux détaché de Theux.
Dom Antoine de Cortil fut nommé premier curé de la nouvelle paroisse jusqu'en 1630.
Les curés de la paroisse et dates de pastorat
Les dates d'évolution
Son look
D'allure homogène grâce à l'utilisation des moellons calcaires et au style des percements, l'église Saint-Nicolas a été construite en plusieurs étapes (voir ci-dessous). Appuyé à la tour occidentale en hors d'œuvre qui forme le porche, ce long vaisseau de cinq travées, flanqué de bas-côtés, est prolongé par un chœur de deux travées droites, terminé par une abside à trois pans. La tour en moellons assisés, a été reconstruite en 1856, comme en témoigne la clé de l'abat-son Sud encadré de deux panneaux aux noms de R.H. LELOTTE/BOURGMESTRE et O. MONSEUR/CURE. La porte Sud cintrée, surmontée d'une clé datée de 1780, se tient entre deux montants taillés en refends. Elle est surmontée d'un larmier. Des chaînages harpés forment les angles de la construction. Les deux bas-côtés présentent de hautes fenêtres cintrées à clé. Deux larges clés de portail, armoriées de STEMBERT ont été replacées dans le mur du bas-côté Nord.